Hector Espino le Babe Ruth Mexicain
Hector Espino Gonzalez appelé communément Hector Espino est considéré comme le plus grand joueur mexicain et l’un des plus grand sluggers de l’histoire du baseball avec pas moins de 783 Home Runs en 25 ans de carrière. Certains avancent même 881 HR…. soit plus que Sadaharu Oh ou même Barry Bonds ! On le connait sous plein de surnoms, "Le Babe Ruth Mexicain", souvent "Le rebelle de Chihuahua", voire sans qu’on ait pu retrouver l’origine "Le tueur d’enfant" !!. Mais qui est ce joueur légendaire…. que personne ne connait sur nos ondes Honusiennes ??? Espino est une légende. Une légende mexicaine à la hauteur de Roberto Clemente pour Puerto Rico. Une légende pour le peuple mexicain et qui n’aura jamais eu la chance de jouer dans les plus grands championnats, ou peut être plus vraisemblablement un homme qui n’aura jamais voulu se brader ou se faire humilier pour jouer un jour en MLB.
Espino aura ainsi joué toute sa carrière, soit 25 ans, dans les ligues mexicaines. Il débute en 1960 dans la Mexican Central League chez les San Luis Potosi (l’équivalent d’une équipe de Minor league) pour être rapidement appelé en 1962 en Mexican League par le club de Monterrey. Il frappe alors pour 23 HR, 12 Triples et 105 RBI, score 106 points et frappe pour .358 ! Il emporte sans surprise le titre de Rookie de l’année.
Espino ne s’arrêtera plus. Les deux années qui suivent, il est même en feu : en 1964, il frappe pour .371, et remporte le titre de meilleur frappeur de la saison, cogne également 46 home runs sur la saison et bat le record historique de Ronnie Camacho, et fait entrer 117 RBI . Espino s’il devient instantanément le joueur le plus aimé du public mexicain, est craint par tous les lanceurs; d’ailleurs il détient toujours le record de 30 IBB sur une saison ! Espino est une tempête.
Bien sur, les équipes de la MLB vont entendre parler du phénomène et vont tenter de l’approcher. C’est l’organisation de Saint louis qui va vouloir signer le prodige mexicain fin 1964 et l’envoyer jouer dans le club de Jacksonville (niveau AAA). Espino va faire le boulot et va frapper en 32 matchs pour 300 de moyenne et 3 HR. Des statistiques qui sont prometteurs pour l’organisation des Cardinals et les Cardinals veulent le tenter au plus haut niveau…mais Espino va en décider autrement.
L’expérience de Jacksonville pour Espino demeure traumatisante pour le joueur mexicain. Lui qui est était considéré comme un grand joueur au pays, respecté de tous, fait l’expérience de la minor league, où il est surtout avant tout un étranger et un "latino". Or les latinos sont encore peu considérés dans les années 60 par le baseball professionnel américain. Espino va découvrir qu’il n’est pas le bienvenu dans le pays bien blanc de Jacksonville et qu’il n’est que de passage dans ce business géant. Un constat qu’aura su dépasser Roberto Clemente mais pas Espino. Espino découvre un certain racisme et l’invitation des Cardinals au spring training de 1965 ne le fera pas changer d’avis. Espino dit non aux Etats Unis, dit non à la MLB, dit non au système américain dans lequel il ne retrouve aucune de ses valeurs.
Espino de retour au pays mettra un peu de temps à retrouver ses marques mais "la tempête" va retrouver le chemin du succès rapidement. Il remporte le titre à nouveau de meilleur frappeur avec une moyenne de .369 devant la star cubaine Minnie Minoso. Espino va devenir l’habituel champion et va dominer tout le baseball mexicain durant toutes les années 60, dont notamment trois saisons, où il est à la fois meilleur moyenne et plus grand nombre de HR. Le Combo des plus grands joueurs. Espino est tout simplement le meilleur.
L’un des hauts faits de Espino est un intentionnel BB lors d’un match de finale alors que les bases sont pleines !
Il est la star des Mexican Winter league, où il joue durant 24 saisons pour l’équipe des Hermosillo Naranjeros faisant même gagner le Mexique lors des Caribean Series de 1976. Il frappera également pas moins de 299 HR en carrière lors de ces Winter League.
Les Angels de Californie tenteront de signer le prodige dans les années 70. Mais la star mexicaine continuera à refuser les offres de la Major league. Certains l’appelleront a cette époque "Le rebelle de Chihuahua" pour ce refus total du système américain.
Il est alors tradé au début des années 70 aux Tampico Alijadores. L’année 1972 sera une nouvelle grande année (.356/ 37 HR/ 101 RBI), l’année 1973 également (.377/22HR/107 RBI) à l’âge de 35 ans.
Espino joue encore une dizaine d’années et sentant ses performances décliner, cessera de jouer en 1983 à l’age de 45 ans. Il devient coach des Naranjitos et voit même de son vivant le stade des Naranjitos rebaptisé le stade Hector Espino. Espino une légende vivante …. qui disparait finalement frappé par une crise cardiaque.
Il reste d’Espino des records incroyables dont certains avancent 881 HR ( soit les 453 HR en carrière en Ligue mexicaine, auquel on ajoute généralement les 310 frappés en Ligue Mexicaine du Pacifique et les 115 de la Ligue Mexicaine Central, et enfin les 3 HR à Jacksonville). Que ce soit 783 HR ou 881 HR, c’est de toute façon plus que Sadaharu Oh ( 868) ou même que Barry Bonds (782). Bien entendu, Espino n’aura jamais affronté les meilleurs lanceurs yankees de son époque, par choix et/ou par volonté de ne pas être un rouage d’un business américain.
Une volonté d’indépendance de Espino qui l’empêche aujourd’hui d’être reconnu comme l’un des meilleurs frappeurs qui aient jamais existé, ce qu’il est manifestement.
Aujourd’hui au Mexique, le numéro 21 qui était porté par Espino a été retiré de l’ensemble des équipes Mexicaines. Un hommage unique, à la hauteur du héros mexicain.
BHONUS : des images vidéo du rebelle en 4 parties !
Suite à un dysfonctionnement du blog, vos commentaires ont été effacés. désolé….
Je vous les copie coller en groupe.
Ordonez :Franco, J’étais surpris et content l’autre jour quand tu m’as parlé d’Hector Espino, aussi connu comme « El Superman de Chihuahua”, je me souviens de gamin (j’ai vécu à Hermosillo la ville de Naranjeros) le grand respect que M Espino inspire, je me souviens de gamin au moment de choisir les numéros pour nous maillots au « little league baseball » le #21 était immédiatement choisi !
Les Naranjeros vont déménager de stade à partir de cette année l’ancien stade port son nom, maintenant ils vont demenager au Stade Sonora, le stade qui a accueilli déjà en février de cette année la Serie del Caribe 2013.
Il faut souligner que la ligue mexicaine était plus fort à l’époque que maintenant parce que à cause du racisme aux États Unis, le Mexique recevait de très bons joueurs afro-américains et beaucoup de Caribeans aussi qui préféraient faire carrière au Mexique.