WBC 2013 : dans la tête de la République Dominicaine …

Petit tour d’horizon d’un de nos fidèles lecteurs qui nous présente ses impressions et celle de la République Dominicaine dans l’attente de la WBC et de la revanche….ambiance ambiance…. bref comme si vous y étiez…. Alors petite bière Presidente en attendant ?

Le 8 mars 2013 : République Dominicaine Vs Venezuela

« Une dette à payer ». C’est la phrase qui revient le plus souvent dans les journaux et les blogs dominicains à l’heure d’entrer en lice dans le WBC 2013.

La double défaite (2-3 puis 1-2) contre les Pays Bas en 2009 lors de la précédente édition a été vécue ici comme une humiliation nationale.

Hanley Ramirez (présent déjà en 2009) résume bien l’état d’esprit général : « 10 millions de Dominicains attendent le meilleur de nous et on va  le leur donne».

L’objectif 2013 pour la République Dominicaine, c’est la victoire finale et rien d’autre ; un message relayé à la Une des quotidiens ce matin.  Pour l’atteindre,  Moises Alou a réuni une sélection dont  la devise pourrait être : Expérience, Patriotisme et cohésion.

Expérience : 6 joueurs annoncés comme titulaires étaient de l’édition 2009, le Manager Moises Alou ayant lui-même participé aux  2 premières éditions coaché par son père Felipe. Surtout, c’est une équipe de rêve qui sera ce soir sur la pelouse du Hiram Bithorn stadium : SS José Reyes, DH Aybar,  2B Robinson Cano, 1B Edwin Encarnacion, 3B Hanley Ramirez, RF Nelson Cruz, C Carlos Santana, LF Nanita, CF De Aza  , Pitching : Edinson Volquez.

Patriotisme : Les joueurs retenus l’ont été car ils montré leur attachement à la sélection à l’image de Robinson Cano et de José Reyes mais aussi par leur participation à la dernière  ligue hivernale. En effet,  sur les starters, 3 infielders et les 3 « jardiniers » ont participé à l’édition 2012 2013  de la Ligue Dominicaine dont les stars Erick Aybar, Hanley Ramirez et Miguel Tejada.

Un mot sur Miguel Tejada, « El pelotero de la Patria ». Tejada, c’est un palmarés hallucinant en Major League

          MVP NL en 2002,

          6 participations au All Star Game dont un titre de MVP (2004) et une victoire au Home Run Derby (2005)

          2662 Hits en MLB

          Moyenne à .285

Mais c’est surtout un joueur adoré par le Peuple Dominicain tant il a été de toutes les campagnes pour représenter son pays : 3 World Baseball Classic, 12 serie del caribe (dont 6 victoires).  Depuis 2 saisons, il est revenu jouer avec le club de son cœur, las Aguillas, pour le simple amour de ce sport et de cette équipe. Il sera le capitaine de la sélection Dominicaine pour ce « Classico ».

Cohésion :

Les "series del Caribe" (compétition qui réunit chaque année l’équipe championne des ligues Dominicaines, Mexicaines, Portoricaine et Vénézuéliennes) au début février a servi de laboratoire à Moises Alou pour façonner son équipe. Le Manager des Leones Escogido mais aussi de la sélection nationale a pu intégrer des renforts (Hanley Ramirez, Miguel Tejada, Angel Castro, Ricardo Nanita et Francisco Pena) quitte à sacrifier la star de l’équipe Mauro Gomez, trop juste pour le classico.

Au total, 7 joueurs du Roster Dominicains ont disputé pendant 10 jours cette compétition. Ce fut un moment privilégié pour bâtir la cohésion et mesurer la détermination des joueurs à remporter ce World baseball classic.

Autant dire que l’excitation et l’attente sont énormes lorsque débute le match contre le Venezuela.

A Saint Domingue, les matchs se regardent dans les Colmados, ces épiceries de proximité où la Présidente est très fraiche et où on peut refaire le match avec ses « conpadres ».

L’affluence est bonne mais il y a clairement moins de monde que pour suivre la finale du championnat local.

Emotion au moment de la minute de silence en mémoire de Chavez. Les 2 pays ont d’excellentes relations et la RD achète 30% de son énergie à la Republique Bolivarienne.

Est-ce le fantôme du Commandante ou la faute à un réseau électrique aussi fiable que les lancers d’Anibal Sanchez ? La coupure de transmission nous fait rater de double de Cano et les 2 premiers points Dominicains. 4 ans qu’on attend cela, 2 mois que l’on parle que de cela et la CDN 37 nous plante. Tomalo suave.

A l’issue du rain delay de 50 mn avec déjà 3 points, bases pleines et 1 morts, nul ne doute que la victoire sera large. Mais la sortie de Volquez et l’attaque suicide de Hanley Ramirez sur le marbre fige le score.

Angel Castro ne rentre pas dans le match, lui qui avait été si bon dans la serie del caribe contre l’équipe Vénézuélienne des Magallanes . A 5 à 3, clairement on fait moins les fiers et le solo Home Run nous apporte une bonne bouffée d’air frais. 6 a 3 puis finalement 9 à 3 avec des Jose Reyes ( 5-4) et Robinson Cano (5-3) de gala.

Mission accomplie et soulagement. L’équipe Dominicaine est rentrée dans ce Clasico avec sérieux et a montré toute l’étendue de son potentiel offensif. Malgré l’utilisation de 9 pitchers, seulement 3 points ont été concédé à l’équipe de Miguel Cabrera et Panda Sandoval.

Dans les rues de Santo Domingo, quelques klaxons mais pas d’effusion. Dans ce pays où la pelota est Reine, chacun sait que ce Venezuela-là n’était pas à son niveau tant leur pitching est faible.

Prochain rendez-vous ce samedi devant l’Espagne et sa légion de 27 étrangers pour la validation du billet pour le 2eme tour à Miami.

 

9 mars 2013 : République Dominicaine Vs Espagne

Ce samedi matin d’avant match, 2 questions meublent les conversations des fanaticos dans les Cafeterias.

La première est une blague, un chiste. Quel hymne national vont chanter les 5 Dominicains de l’Equipe « espagnole » ? A cette question, la réponse est simple puisque l’hymne Espagnol, sans parole, ne se chante pas mais se fredonne…

La deuxième est beaucoup plus sérieuse. Avec les Pays Bas qui ont tapé la Corée du Sud puis Cuba, l’Italie qui est à 2 victoires : doit-on avoir peur de cette équipe d’Espagne ?

Vu de Saint Domingue, le baseball européen est perçu comme quelque chose de très exotique et les rosters pour le Clasico suscitent pas mal de moqueries.  On sait que les renforts de Curaçao sont pour beaucoup dans les succès Hollandais (on a payé très cher en 2009 pour le savoir) et on se demande si on doit parler de Squadra Azzura ou de Blue Team concernant l’équipe d’Italie.

L’équipe d’Espagne suscite quant à elle encore plus de curiosité avec ces 11 vénézuéliens, ces 5 cubains, ces 5 Dominicains, son mexicain…et son coach Italien. Hier soir, elle a été blanchie par Puerto Rico 3 à 0 mais la Roja a été solide en défense.  Méfiance donc ?

Robinson Cano a évacué hier tout risque de baisse de concentration ou d’arrogance : «On reste concentré pour que le passé ne se répète pas  et on va donner le meilleur de nous-même »

Seul changement  dans le line up : le retour de Miguel Tejada en lieu et place d’Erick Aybar. La non titularisation d’ « El pelotero de la Patria » contre le Venezuela avait suscité pas mal de polémiques. Ce à quoi Moises Alou a répondu «  Tejada n’est pas titulaire. Ramirez, Aybar et Reyes non plus ». Esprit d’équipe et cohésion, toujours.

Au pitching, Samuel Deduno, joueur confirmé des Minnesota Twins et des Aguilas Cibaenas. Face à lui pour ouvrir bal : Engel Beltre, un joueur que l’on connait bien.

Beltre est un jeune joueur criollo (local) de 23ans. Il est né à Saint Domingue et joue champs centre avec les Tigres del Licey, l’équipe la plus titrée de République Dominicaine (105 année d’existence, 22 titres nationaux, 10 series del Caribe).  Cet hiver, il a frappé à .250 avant de rejoindre le Texas comme prospect des Rangers.

Après un premier inning sans point, Encarnacion ouvre la marque en 2eme manche sur un  simple de Nelson Cruz. 1 à 0 puis 2 à 0 grâce à Nanita qui fait rentrer Cruz.

L’Espagne nous simplifie un peu la tâche en 3eme manche sur un pick off. Reyes alors en 1 courre jusqu’à la 3ème base et score ensuite sur un hit de Cano. 2 nouveaux points viennent s’ajouter et la manche s’achève avec un avantage de 5 à 0

En Fin de 4, Deduno (4 hits, 0 point, 5 Ks, 0 BB, 64 lancers) est remplacé par Alfredo Simon .

Comme contre Puerto Rico, l’Espagne est impuissante en attaque mais réalise de bonnes séquences en défense à l’image de ce double play en 5eme sur la frappe de Nanita.

Dans ce match où la victoire s’est dessinée très vite, le mérite de l’équipe Dominicaine aura été de rester concentrée.

Dans son match qui l’oppose à Aybar, Miguel Tejada n’est pas à son avantage : .250 et une erreur en 3eme base. Pas sûr que l’on revoit le « Pelotero de la Patria » dans un match décisif.

Finalement, c’est Fernando Rodney, « la flecha », le pelotero callejero des Leones de Escogido, qui vient cloturer le match avec bases pleines. Bon exercice de concentration pour toute l’Equipe.

 

Après 2 matchs dans ce World Baseball Classic, on peut commencer à tirer un premier bilan :

          Les frappeurs sont au rendez- vous : 38 points, 59 hits en quatre matchs en incluant ceux de préparation contre les Phillies et les Yankees en début de semaine.

          Les stars répondent présent : Reyes et Cano (encore respectivement .444 et .600) sont exemplaires malgré l’erreur de ce dernier sur laquelle l’Espagne score.

          L’équipe Dominicaine semble beaucoup plus équilibrée qu’en 2009 où José Reyes avait fini par échouer en Outfield. La performance de Nanita jeudi,  le Home Run de Santana et le batting de De Aza (.375) et Cruz (.500) cet après-midi l’illustrent.

          Enfin, l’ambiance est saine dans cette équipe comme l’a montré la gestion du cas Tejada après le premier match. L’Union Sacrée est décrétée et l’équipe entière est tournée vers un seul objectif : remporter ce 3eme Clasico Mundial del Beisbol.

La République Dominicaine est qualifiée pour le 2eme tour où elle retrouvera l’Italie, les USA ou le Mexique et le vainqueur du match Puerto Rico- Venezuela.

Pas d’excès de confiance ici mais un formidable espoir avec le simple constat que la route est encore longue mais que la vue est dégagée.

Le Vice-champion Coréen ? Out dès le premier tour.

Le double defending champion Japonais ? Miraculé contre le Brésil et TPE et battu par les cubains.

Cuba ? Solide contre le Japon mais corrigé par la Hollande.

Les Gringos emmenés par le Cy Young  R.A. Dickey ? Tapés hier soir par les Mexicains.

Alors, oui la Hollande surprend et impressionne. Oui, le Japon et Cuba sont toujours en vie. Oui les Etats Unis ont une grosse équipe. Mais à ce stade de la compétition, quelle équipe est meilleure que la République Dominicaine ?

10 mars 2013 : République Dominicaine Vs Puerto Rico

127 kilomètres (l’équivalent d’un Paris-Orléans) séparent Puerto Rico de l’Ile de Quisqueya où se situe la République Dominicaine.  

Les 2 pays partagent un lointain passé commun  (la civilisation pré colombienne des Taïnos), l’amour du baseball et du reggaeton.

Surtout Puerto Rico (territoire associé aux Etats Unis d’Amerique) est une terre d’élection pour de nombreux dominicains qui cherchent à marche pied pour émigrer aux USA.  Ainsi, 10% des 4 millions d’habitants de Puerto Rico sont Dominicains.

Il y a donc une proximité forte entre les deux pays. D’un point de vue sportif, cela se traduit par une rivalité « saine » que l’on retrouve au baseball mais aussi au basketball, 2eme sport national.  .

Puerto Rico et le baseball, c’est14 series del Caribe remportées. C’est surtout des joueurs mythiques : Roberto Clemente, Roberto Alomar et plus récemment Jorge Posada.

Après un âge d’or qui dura jusqu’à la fin des années 90, le baseball Portoricain est aujourd’hui sur le déclin. Certes 47 Portoricains ont joué en MLB en 2012 dont les stars Carlos Beltran (Kansas City), Yadier Molina (St Louis Cardinals) et Angel Pagan (Giants San Francisco). Mais derrière ces étendards, la ligue locale (ligaPR Roberto Clemente) peine à trouver un second souffle. Puerto Rico n’a plus gagné la serie del Caribe depuis 2000 et le championnat 2007-2008 a été annulé après des années de perte d’argent et d’affluence dans les stades. Les Boricuas (surnoms des habitants de Puerto Rico) préfèrent aujourd’hui  suivre la MLB (impossible d’y échapper dans un bar à Puerto Rico) ou, dans une moindre mesure,  le soccer avec les Islanders . Signe supplémentaire de déclin, les meilleurs joueurs portoricains comme le lanceur Nelson Figueroa et le « Jardinier » Jesus Feliciano, ont joué la dernière ligue hivernale en République Dominicaine avec les Leones d’Escogido.

C’est dire si au moment de la composition de la poule du 1er tour, Puerto Rico faisait figure de victime annoncée des ogres dominicains et Vénézuéliens. Erreur, puisque grâce, notamment, à un énorme Angel Pagan,  Puerto Rico sera au deuxième tour du World Baseball Classic.

Ce République Dominicaine – Puerto Rico est donc un match sans enjeu majeur si ce n’est de confirmer l’excellente impression que nous ont fait ces deux équipes depuis le début du Tournoi.

Ce matin, la presse Dominicaine revient sur le victoire d’hier contre l’Espagne et sur la qualification « sans pression » pour le 2eme tour.  La pression, le coach Tony Peña veille à la maintenir sur ses joueurs en déclarant que l’ « objectif reste de gagner tous les matchs de ce World Baseball Classic ».

Pas de surprise donc à l’annonce du line Up : on ne fait pas tourner !  Ce soir, ce sera la même équipe que celle qui a triomphé du Venezuela, avec pour seule modification Reyes et Ramirez qui échangent leur place de 3B et DH.

Reyes DH 2. Aybar SS 3;  Cano 2B; 4. Encarnacion 1B;  5. Ramirez 3B;  6. Cruz RF; 7. Santana C; 8. Nanita LF ; 9. De  Aza CF. Sur le monticule, le gaucher des Pirates, Wandy Rodriguez.

Malheureusement, l’impression d’hier sur Tejada se confirme. Retour sur le banquillo pour le pelotero de la Patria qui est remplacé par le Liceyista Erick Aybar. 

Un mot sur la rumeur du renfort d’Adrian Beltré pour le 2eme tour qui commence à agacer pas mal le staff Dominicain. Le 3ème base des Texas Rangers était dans le roster initial avant de décliner l’invitation …et se déclarer disponible pour le 2eme tour.  Dans une sélection où la cohésion de l’équipe et l’amour de la Patrie sont des valeurs clés, l’intégration de ce joueur ferait désordre. Beltré vit aux Etats Unis depuis 1998 et revient très rarement au Pays. Surtout, on comprend mal, ce qu’apporterait un 3ème base supplémentaire. Certes Beltré est un bon frappeur avec une moyenne de .280 sur sa carrière MLB mais Reyes, Tejada et Hanley Ramirez peuvent jouer 3eme base.

Le match commence fort avec quatre hits et un point pour les Dominicains dès la première manche. Rodriguez domine son sujet et sera finalement remplacé par Barcelo en 4eme après 60 lancers.

Home Run Derby avec en guest Mike Aviles (4eme manche) puis « Lobinson Canoooo » (5ème).

Un mot sur Alejandro De Aza, le joueur des Chicago White Sox. C’est un joueur confirmé quia frappé à .281 durant la saison MLB 2012. Néanmoins, au début du Clasico, la presse Dominicaine déplorait le niveau prétendument faible de Nanita et De Aza et regrettait de fait l’absence du très controversé Melky Cabrera.  Juste pour dire que De Aza est littéralement ENORME depuis le début de la compétition. Ce soir, c’est lui qui fait le RBI qui met les Dominicains devant (3 à 2) et a encore frappé à .444. .

A 4 à 2, c’est le moment que choisi Tony Peña pour faire tourner l’effectif. Miguel Tejada remplace Ramirez, Leury Garcia (Las Aguilas Cibeanas , Texas Rangers) rentre à la place de Nanita et Moises Sierra (Gigantes Cibao – Toronto Blue Jays) pour De Aza.

A son premier At Bat, notre Miguel Tejada national  tape un double, puis vole la 3. Plus tard dans la 9eme manche, il volera en 2 après un nouveau hit. En feu ce soir, le Pelotero de la Patria. Il finit la partie à .400. Bon courage à Tony Peña pour le line up des prochains matchs…

Changement encore : L’Aguilucho Francisco Peña remplace Santana au catch et réceptionne à merveille les balles basses de Santiago Casilla, encore ému du triple que vient de lui frapper Angel Pagan (8eme manche).

Leury Garcia (une erreur en champ centre, un strike out),quant à lui, cède vite sa place à Eury Perez, un jeune joueur de 22 ans des Washington Nationals. Perez dans la 8ème manche réceptionne une énorme frappe de Carlos Beltran avec 2 morts et Pagan en 3. A ce moment de la partie, Perez sauve la Patrie en maintenant l’avantage à 4 à 2 et 3 morts à faire pour le gain du match

Finalement, comme contre l’Espagne hier, c’est Fernando « la flecha » Rodney qui vient clôturer cette belle soirée de baseball.  On lui rêve d’un destin à la Yu Darvish pour la suite de ce World Baseball Classic…

Les Dominicains finissent donc en tête de ce  « groupe de la Mort » Ce soir encore l’attaque a été au rendez-vous (encore 12 hits !) et l’équipe s’est montré solide et concentrée en défense. Robinson Cano finit à .600 et hérite du titre de MVP de ce groupe C. Sa réaction en conférence de presse : « Je suis content d’être le MVP maisc’est encore mieux d’avoir fini en tête du groupe. Nous avons encore dans notre bouche, le goût amer de la fois précédente). »

Seule équipe encore invaincue dans cette compétition, la République Dominicaine rencontrera l’Italie à Miami, ce mardi 12 mars. Tony Peña sur les Azzurris en conférence de presse : « L’Italie a une bonne équipe. Ils ont plusieurs joueurs de MLB. Nous allons étudier tout cela d’ici à mardi »…. avant de conclure : « Nous avons une mission et nous allons l’accomplir ».

12 mars 2013 : République Dominicaine Vs Italie

Ce matin, la petite communauté italienne de Santo Domingo s’est réveillée dans l’attente de l’Evènement du Jour.

Le match de cet après-midi, tout le monde en parle : Renversez la montagne, contenir cette attaque de feu et créer la surprise en faisant tomber l’archi favori. 

« Ils ont les meilleurs joueurs du Monde, ils peuvent marquer à tout moment mais si on reste à 0 à 0 à la pause, alors tout est possible »

« La pause ? »

« Ouais. Si Milan ne prend pas de but avant la pause, il peut sortir le Barça »

Retour sur terre. On ne parle pas ici du World Baseball Classic mais de football avec le match retour de la Ligue des Champions entre le FC Barcelone et le Milan AC.

Le Clasico Mundial ? La rencontre entre l’Italie et la République Dominicaine ? "On a vu ça à la télé. Tu sais, nous le baseball, c’est  pas notre truc. Nous, c’est le calcio".

Les Italiens de la calle Padre Billini, dans la zona colonial, n’ont donc jamais entendu parler d’Anthony Rizzo, de Chris Denorfia et de Nick Punto.

Chez les Fanaticos Dominicains, on ne gâche pas son plaisir. Ce match contre l’Italie, il sent bon. Pas d’arrogance mais plutôt le sentiment qu’il valait mieux jouer l’Italie que les USA ou les Mexicains d’A-GON.  Et peu importe que les Italiens aient battu les Canadiens (14-4), les Mexicains (6 à 5) et n’aient perdu contre les Gringos (2 à 6) que sur un Grand Slam du all star David Wright. Dans un colmado, Domingo m’avoue qu’il ne savait pas que l’on jouait au baseball en Italie. Etonnement  lorsque je lui apprends que les Italiens ont battu les Hollandais en finale du dernier championnat d’Europe, même si les rosters étaient très différents de ceux du Clasico.

Côté staff et joueurs Dominicains, en revanche, on ne prend pas les italiens à la légère. L’équipe est arrivée à Miami lundi en fin de matinée avant d’enchainer sur un entrainement dans le stade des Marlins.

Tony Peña a averti que l’Italie est une bonne équipe et qu’il faudra jouer dur pour gagner. L’annonce du line up confirme que l’on prend les Italiens au sérieux. C’est  exactement la même équipe que contre le Venezuela qui sera sur le terrain :

SS José Reyes, DH Aybar,  2B Robinson Cano, 1B Edwin Encarnacion, 3B Hanley Ramirez, RF Nelson Cruz, C Carlos Santana, LF Nanita, CF De Aza, Pitching : Edinson Volquez. 

C’est donc  le retour d’Edinson Volquez sur le monticule. Jeudi soir, il n’avait lancé qu’une manche contre les Vinotintos, interrompu par la pluie. « Je suis prêt pour le match de demain. Je ne les connais pas tous mais j’ai toute la journée pour les étudier ».

Est-il encore en train de le faire lorsque le match commence ? Le joueur de San Diego pitch 13 balles sur ces 17 premiers lancers. Le 18ème est dans la zone : Home run de Chris Colabello. République Dominicaine 0. Italie 4. Un cauchemar.

Pour le début du Rally, il va falloir encore attendre un peu. Le lanceur de San Marino, Tiago Da Silva, fait le job: 2 fly out (Reyes et Aybar), 1 hit (Lobinson Canoooo) et un K (Edwin Encarnacion).

1ère surprise : Volquez revient sur le monticule pour la 2eme manche. 2ème surprise : le garçon revient très bien: 2K et un fly out.

En deuxième manche, l’attaque se met en ordre de marche. 2 hits coup sur coup (Ramirez, Cruz) avant que Santana, Nanita et de Aza viennent s’échouer sur la défense italienne. A la fin de la 2ème manche, les Dominicains mènent 3 hits à 1 mais niveau score, ça donne toujours 0-4. Un supplice.

Le début de la révolte vient finalement d’un ancien locataire des lieux. José Reyes, La melaza, sonne la charge : Home Run ! Le rally commence enfin : 1 à 4 (3ème inning)

Dans la 5ème manche, Volquez cède sa place au gaucher Cedeno puis  Barcelo qui fait le 3eme out avec coureurs en 1 et en 3. Il faut saluer Tony Peña qui a maintenu sa confiance à Volquez après ce 1èr inning fantomatique. Le lanceur des Padres a été impeccable dans les manches suivantes.

Depuis le début de ce clasico, un joueur semble marcher sur l’eau : Robinson Cano, le MVP de la première phase. Le natif de San Pedro met une fois de plus son équipe dans le sens dans la marche. Enorme frappe qui finit au 2eme niveau des tribunes. Home Run! République Dominicaine 2. Italie 4.

Ce 2ème Home Run sonne la fin du séjour de Da Silva sur le monticule Italien. Malgré 2 HR encaissés, le joueur de San Marino a réalisé  une performance exceptionnelle contre l’artillerie Dominicaine.

Enfin le tournant du match ? En 6ème manche, bases pleines, 2 outs. Peña fait rentrer Miguel Tejada à la place de l’inoffensif Nanita…Fly out sur le champ droit. 3 outs. Fin de manche. République Dominicaine 2. Italie 4. Et on se dit que l’on va jamais s’en sortir…

Le bull pen Dominicains maintient l’espoir. Lorenzo Barceló, Pedro Strop et Santiago Casilla renvoient  les frappeurs italiens, un à un, têtes basses, dans le dug out.

Dans la 7eme manche,  sur une foul ball de Reyes, le 1ere base, le 2ème base et le champ droit italiens se mettent à 3 pour rater le catch. Reyes est toujours en vie. Sur le lancer suivant, il va en première grâce à un hit puis en 3 sur une nouvelle erreur sur un pop de Cano. Sans les erreurs sur le fly out de Reyes et le pop de Cano, il y aurait 2 morts. Au lieu de cela, il y a 0 morts et bases pleines. C’est le tournant du match.

Dead Man Walking. Le gaucher Luca Paneratti  rentre pour lancer sur Encarnacion. BB.  Reyes, le survivant,  score. République Dominicaine 3. Italie 4. 0 mort, bases pleines.

Pas de répit pour les lanceurs italiens qui doivent affronter successivement José Reyes, Erick Aybar, Robinson Cano, Hanley Raminez, Nelson Cruz.  Ça doit être long, très long. Avec Ramirez et  Cruz à suivre avec bases pleines et 0 mort, l’air commence à devenir à petit peu respirable dans mon Colmado.

Le Fly de sacrifice d’Hanley Ramirez fait rentrer Aybar puis un hit de Cruz donne pour la première fois l’avantage aux Dominicains. République Dominicaine 6. Italie 5. Soulagement plus qu’explosion de joie côté Fanaticos.

Après une 8eme manche stérile, le liquidateur Fernando Rodney fait son apparition.

Un.

Deux.

Trois.

Game over et 3ème safe du Clasico pour « la flecha ».

La république Dominicaine est revenue de l’Enfer cet après- midi.  Après cette première manche catastrophique, elle a su se montrer patiente en faisant confiance à sa force de frappe offensive (10 hits cet après-midi) et à son bullpen. 

Cette victoire arrachée de haute lutte va servir de leçon à l’équipe et renforcer encore plus ce groupe.  Comme lors des 3 matchs précédents, Robinson Cano a montré la marche à suivre (.750 ce soir !) et on commence à se demander où on mettrait sa statue si on gagnait ce World baseball Classic.

Derrière le joueur des Yankees, Cruz (.500) et Reyes (.400) ont été une fois de plus impeccables. En revanche, le bas du line up a été stérile. Du frappeur 7, Carlos Santana au n°9 Alejandro de Aza, c’est 5 joueurs (en incluant les 2 changements)  à  0 de moyenne. Il va falloir travailler cela avant le match de jeudi soir.

En conférence de presse, Tony Peña rend hommage à la préparation de Robinson Cano et au travail du BullPen. A la question de savoir si les Dominicains sont désormais favoris, Peña, la joue fine : « Nous ne nous considérons pas comme favori mais comme un débutant qui cherche à s’améliorer match après match ».

On mesurera les progrès des débutants, jeudi soir contre le vainqueur du match entre les USA et Puerto Rico. A la clé : une ½ finale contre les Pays Bas pour une revanche de la gifle de 2009. On y est pas encore mais cela fait 4 ans que Reyes et Cano y pensent…

15 mars : République Dominicaine vs USA

 

Pour comprendre l’engouement pour ce match contre les États-Unis, il faut comprendre ce que représente le baseball en République Dominicaine.

La République Dominicaine est un pays peuplé de 10 millions d’habitants avec une superficie 3 fois plus petite que l’Illinois. Le PIB par habitant est autour de 6000 US$, ce qui situe le pays dans le tiers inférieur des pays d’Amérique latine.

Les 2 principales sources de revenus sont le tourisme et la Remesa, nom qui désigne l’argent qu’envoient les émigrés (environ 1 million de Dominicains vivent à l’étranger) pour aider la famille restée au Pays.

10 + 1 millions de Dominicains donc, avec pour têtes d’affiche, le Roi de Merengue Juan Luis Guerra, le couturier Oscar de la Renta et le champion Olympique Felix Sanchez.

Mais ce qui fait la fierté de ce pays, c’est qu’au baseball, les meilleurs joueurs du Monde sont Dominicains. C’est l’esprit de la dernière publicité de la bière Présidente qui passe en boucle sur les écrans de télévision. Notre fierté est mondiale, dit le slogan, parce que nos joueurs sont admirés dans le Monde entier : Albert Pujols, David Ortiz, Hanley Ramirez, Lobinson Canooooooo,………..


Depuis 1956 et les premiers pas d’Ozzie Virgil avec les New York Giants, 450 Dominicains ont joué en MLB. Rien qu’à elle seule, la petite ville sucrière de San Pedro de Macoris a produit 78 Major leaguers dont Sammy Sosa et Robinson Cano.

En 2012, 95 joueurs Dominicains ont joué en MLB ce qui fait de la RD le fournisseur officiel de Major Leaguers. A titre de comparaison, le 2eme contingent étranger est le Venezuela (50 joueurs en 2012), un pays 2 fois plus peuplé que la République Dominicaine.

Du côté des Minor leagues, la Dominican Touch est encore plus importante puisqu’on l’estime à 25% (1600 peloteros) du nombre total de joueurs.

Naturellement, cette formidable réussite joue un rôle incroyable de motivation pour les jeunes Dominicains passionnés par ce sport et qui rêvent d’une vie meilleure.

Dans les rues de Los Mina, l’un des quartiers les + populaires de Saint Domingue, comme partout ailleurs dans le pays, vous ne pourrez pas échapper au spectacle de jeunes jouant à la Vitilla.

La Vitilla, c’est du baseball de la calle qui se joue avec un manche à balais et un bouchon de bonbonne d’eau en guise de balle. Que croyez-vous qu’il se passe lorsque, après cela, on vous met une vraie batte entre les mains ? Boom. Miguel Tejada, Albert Pujols, David Ortiz, Hombres del pueblo, sont tous passés par la Vitilla.


Au-delà de l’aspect inspirant et motivant pour la jeunesse, le baseball a aussi de réelles retombées économiques pour le pays, comme le démontre Carrie Meyer dans une étude.

Aujourd’hui, toutes les franchises MLB ont une académie ici. La construction de celle des San Diego Padres à San Cristobal a coûté 8 millions de $ et les frais de fonctionnement annuels de l’ensemble des académies s’élèvent à 14 millions $ (source : John Seibel). Une somme qui est directement injectée dans l’économie Dominicaine.

A cela, s’ajoutent notamment, les 17,5 millions $ annuels de primes à la signature pour les jeunes prospects et qu’ils utilisent généralement pour acheter une maison à leurs parents. Au total, Carrie Meyer estime l’impact économique du baseball en RD à 35 millions de dollars.

Le match de ce soir, c’est donc l’Histoire de la réussite extraordinaire d’un petit pays Caribéen de 10 millions d’habitants, qui s’en va affronter le Géant Américain.

République Dominicaine, petit poucet ?

Joe Torre a du tousser lorsqu’il entendit Tony Peña déclarer que « les USA sont les favoris du World baseball Classic ».

Lorsque l’on compare les performances MLB des joueurs qui sont dans le LineUp ce soir, cela donne clairement « AVANTAGE » à la République Dominicaine :

 

AB

Hits

Double

RBI

HR

BB

K

Moyenne

Reyes

27

4

0

 

0

1

5

0,154

Ramirez

22

6

3

3

 

1

1

0,286

Cano

12

3

1

 

 

2

1

0,3

Tejada

15

3

1

 

1

5

 

0,214

 

Là, où il y a un os par rapport à ces belles statistiques, c’est sur le monticule où va officier un Gringo barbu. RA Dickey n’est pas un perdreau de l’année. En 2012, il a gagné le Cy Young. Surtout, les Dominicains qui l’ont affronté en MLB, ont une moyenne affreuse : .222 (81-18)

Si on regarde individuellement les performances de nos artilleurs face à Dickey, on constate que Cano est toujours au top, que Reyes va devoir être patient et que Tejada est le seul de l’équipe à lui avoir collé un Home Run. 

 

 

 

 

 

 

 

 

AB

Hits

Double

RBI

HR

BB

K

Moyenne

Reyes

27

4

0

 

0

1

5

0,154

Ramirez

22

6

3

3

 

1

1

0,286

Cano

12

3

1

 

 

2

1

0,3

Tejada

15

3

1

 

1

5

 

0,214

 Une statistique qui n’a pas échappé à Tony Peña qui décide de titulariser, en 3ème base, le « Pelotero de la Patria » en lieu et place d’Erick Aybar. Commentaire du Banilejo : « ce soir ce n’est pas une équipe qui sera sur le terrain mais tout le Peuple Dominicain. »

 

 

 

 

 

 

Face à Dickey, les médias américains ne donnent pas cher de Samuel Dedudo. En MLB, il n’a affronté que Hosmer et Jones comme joueur du roster US (6-2) et le droitier des Minnesota Twins a fini la saison 2012 avec une ERA de 4.44.

Il est donc clairement perçu comme le maillon faible de l’équipe Dominicaine par ceux qui oublient la performance qu’a livré Dickey contre les Mexicains :IP :4, H :6, R :4, ER :4, BB :0, SO :2, HR :1, ERA :9

Bataille de frappeurs, duel de lanceurs mais aussi destin croisé façon Amicalement vôtre entre les deux meilleurs joueurs du Tournoi : les « New Yorkais », Robinson Cano et David Wright. En MLB, ils incarnent à merveille l’âme de leur équipe respective avec laquelle ils ont fait l’intégralité de leur carrière. Au niveau Clasico, les deux All Stars se sont transformés en véritable porte-drapeau de leur pays. Déjà tous les deux présents en 2009, ils portent à bout de bras leur équipe depuis le début du WBC 2013. David Wright a été énorme mardi soir contre Puerto Rico. C’était déjà lui qui avait sauvé les Gringos contre les Italiens avec un Grand Slam. De son côté, le MVP Robinson Cano marche littéralement sur l’eau depuis le début de la compétition avec une moyenne à .600 et un solo Home Run monumental contre l’Italie.

Si la République Dominicaine est invaincue au moment où commence le match, les américains quant à eux, montent incontestablement en puissance.

Humiliés par le Mexique, miraculés contre les Italiens (merci David !), au bord de l’élimination pendant 6 manches contre les Canadiens, les Gringos ont régalé contre Puerto Rico.

Surprise juste avant le début du match. Alors qu’il était dans le lineup communiqué plus tôt par l’équipe américaine, David Wright ne jouera pas à cause d’une douleur au dos. Il remplacé par le Diamondback, Willie Bloomquist (.269 batting average en MLB).

Dans le 1er inning, Dickey fait 3 « out » sans transpirer (ground out pour reyes, Fly out pour Tejada et K pour Cano). Deduno rencontre des problèmes de contrôle et les Usa scorent. Le lanceur dominicain revient bien pour faire le 3ème mort alors que les bases étaient pleines de Gringos.

La balle de Dickey fait une rencontre du 3ème type avec le bâton d’Hanley Ramirez. Home Run, le 2ème de la compétition pour le joueur des Dodgers. Une frappe de 451 pieds, 4ème plus long HR frappé dans le Marlins Park.

Carlos Santana, quand à lui, n’est pas le meilleur frappeur de l’équipe : sa moyenne est de .182 sur le Clasico. Mais l’Indien a une qualité au bâton: la patience. Hit champ centre de Santana avant de se téléporter en 2eme base sur une pass ball. Malheureusement, l’inoffensif Ricardo Nanita met fin à l’offensive Dominicaine dans cette deuxième manche.

En bas de manche, Deduno fait frapper mais la défense fait le job. 3 morts.

Dickey prend la main dans le sac De Aza, le voleur, puis met un K à Jose Reyes. Tejada et Cano mettent chacun un hit mais Encarnacion ne sort pas de son slump.
Après avoir provoqué les « out » de Ryan Braun et Joe Mauer, Deduno est à deux doigts de scalper Giancarlo Stanton avant de mettre un K à Hosmer. Riche soirée pour le lanceur des Twins.

Après 3 innings : République Dominicaine 1 USA 1. Deduno 62 lancers, Dickey 57.

En 4ème manche,  «  job done » pour Deduno qui atteint la limite de 80 lancers. 7K en 4 manches pour le « maillon faible ». Gros match. Salut l’Artiste !

José Reyes n’y arrive décidemment pas contre Dickey. Est-ce pour ne plus l’affronter qu’il l’a rejoint à Toronto ? 0-3 pour le moment pour la Melaza. Ultime out (Tejada) pour le pitcher américain qui atteint à son tour la limite des 80 lancers.

Kelvin Herrera fait son apparition sur le monticule. Brandon Philips, Ryan Braun et Joe Mauer en guise d’amuse-bouche pour le lanceur de Kansas City. 3 morts.

Les lanceurs des 2 équipes se succèdent et neutralisent un à un les frappeurs. Tragédie en 9 actes. L’ambiance est lourde mais on assiste vraiment à un gros match ce soir.

9eme manche, c’est l’heure du Mangu Power. Double de Nelson Cruz, zéro mort. Santana la paciencia, défend à merveille et Cruz file en 3. Erick Aybar remplace Nanita et cogne un hit champ droit qui fait rentrer Cruz à la maison.

Pour la première fois depuis le début de la partie, les Dominicains prennent l’avantage. République Dominicaine 2. USA 1.

Toc, toc, toc. Esprit es- tu là ? Le fantôme de José Reyes cogne un hit qui fait rentrer Aybar. Reyes avait été totalement transparent depuis le début de la partie. La Melaza en mode revenant se rappelle à notre bon souvenir au meilleur des moments. République Dominicaine 3. USA 1.

3 morts à faire pour aller en demi-finale. Pour défendre ces 2 points, ce n’est pas 9 joueurs mais 10 millions de Dominicains qui sont sur le terrain.

Fernando Rodney, l’assassin à la main froide, arrive sur scène. 3 scalpes et la flèche nous amène tout droit à San Francisco !


L’équipe Dominicaine a joué une partition de très haut niveau ce soir contre une grande équipe américaine. La République Dominicaine, ce Pays dont Duarte, Sanchez et Mella ont rêvé, est qualifiée pour la demi-finale du World Baseball Classic.

A Guibia sur le malecon de Santo Domingo, drapeaux, klaxons et dembow sont de sortie. Fierté et joie mais pas d’effusion. Chacun sait qu’il reste encore deux matchs à gagner pour réaliser le plus grand exploit de l’Histoire de ce grand pays de 10 millions de peloteros.

 

18 MARS : REPUBLIQUE DOMINICAINE – PAYS BAS

Petit rappel !  C’est l’histoire d’une humiliation nationale. Le 7 mars 2009, la République Dominicaine s’apprête à rentrer tranquillement dans la 2eme Edition du World baseball classic.

Le groupe dont elle a hérité a un gout d’amuse-bouche puisqu’au côté du voisin Portoricain figurent les inoffensifs Panama et Hollande. Rien de bien méchant pour une sélection favorite pour la victoire finale après avoir échoué contre Cuba en demi-finale de l’édition précédente.

Favorite légitime à la vue du roster : David Ortiz, Pedro martinez, Miguel Tejada accompagnés de quelques jeunes joueurs prometteurs : Robinson Cano, Jose Reyes, Hanley Ramirez et Nelson Cruz.

Edinson Volquez est le starting pitcher, le coach Felipe Alou, voulant garder Pedro pour le match contre Puerto Rico. Le jeune lanceur ne rentre pas dans le match et prends 3 points en première manche. A la différence du match contre l’Italie en 2013, l’équipe se désunit et ne reviendra jamais. Défaite 3  à 2.

La large victoire contre Panama dans le 2eme match, offre la possibilité d’une revanche 3 jours plus tard et corriger ce qui est juste perçu comme un simple accident de parcours. Mêmes acteurs, même théâtre, même résultat. Nouvelle défaite 2 à 1 pour une équipe arrogante, sans âme, sans jus. Retour à la maison après seulement 3 matchs et le sentiment d’avoir trahit la Patrie. « Je me sens dévasté » déclara le capitaine d’alors, Moises Alou.


A l’époque, la presse américaine parle de « Miracle Hollandais ». 4 ans après, la présence de la Hollande en demi-finale du World Baseball Classic tient- elle toujours du miracle ?

C’est en tout cas l’idée qui revient dans la presse et sur les réseaux sociaux : En étant présent dans le dernier  carré, la Hollande et ses joueurs de Curaçao  auraient  d’une certaine manière, déjà gagné leur WBC.  La Hollande : demi- finaliste par effraction ? C’est oublier le parcours et la construction de cette équipe.

En 2011, les Pays Bas sont devenus le premier pays européen depuis 1938 à remporter la Coupe du Monde en battant Cuba 2 à 1. Dans son parcours au WBC13, la Hollande a sorti d’entrée le vice -champion Coréen avant de s’acharner 2 fois sur leur souffre- douleur Cubains. 

Sans pour autant, en faire LE favori,  il n’est donc pas illogique de les retrouver à ce niveau de la compétition. Il n’est pas non plus absurde de penser que les bataves sont parfaitement capable de  gagner les 2 matchs qui leur restent à jouer.

Un mot sur la Caribbean Touch de cette équipe.  Avec 19 joueurs sur 30 qui viennent de Curaçao ou d’Aruba, il est vrai que cette rencontre contre la Republique Dominicaine a des allures de Serie Del Caribe. Mais attention, la Hollande ne s’est pas construit une équipe de mercenaires apatrides comme l’a fait l’équipe d’Espagne. Les Antilles Néerlandaises, sont des territoires autonomes mais font partie intégrante du Royaume des Pays Bas.

Aruba, Bonaire et Curaçao : 3 petites iles situés au sud de l’arc antillais, au large des côtes Vénézuéliennes.  Là-bas, le sport principal est …le baseball et on vit avec fierté le fait d’être le fournisseur officiel de l’équipe de Hollande. Un fait d’arme : en 2004 Curaçao a battu les USA en finale de la Little League. Dans le line up des vainqueurs, un jeune short stop qui sera sur le terrain lundi soir : Jurickson Profar.

Le joueur des Texas Rangers fait partie des TOP prospects de la MLB, au même titre que Bryce Harper, Mike Trout et Manny Machado. Pour son 1er  atBat en MLB, il claque un Home Run de 388 pieds. A son deuxième passage au bâton, le garçon tape un double…

Lundi soir, il retrouvera Hanley Ramirez et Erick Aybar, avec lesquels il a joué la dernière ligue hivernale Dominicaine dans l’équipe des Tigres del Licey.

Côté Dominicain, on savoure la perspective de disputer cette ½ finale après avec confirmé son statut d’INVAINCU  samedi contre Puerto Rico. Un match anecdotique avec un changement (remplacement de Nanita par  Sierra) et  3 confirmations:

          -Le bullpen dominicain est solide.

          -Problème de frappe récurrent pour le bas du line up (De Aza et Perez  à .000)  et Encarnacion (.200).

          –Robinson Cano est élu  MVP de la deuxième phase, et en profite pour chambrer « la flecha » : « les gens ont voté pour moi plutôt que pour Rodney car je suis plus mignon que lui». Guapo.


L’équipe Dominicaine est arrivée à San Francisco samedi en fin de soirée et s’est entrainée dimanche matin  dans l’antre des Giants.

Au-delà de la perspective d’ouvrir les portes de la finale, ces retrouvailles avec la Hollande créent, il est vrai, une excitation particulière. Moises Alou : «  Nous garderons dans la bouche l’amertume de  2009 tant que la République  Dominicaine n’aura pas gagné un Clasico »

A force de s’entendre marteler ce discours sur la revanche, Tony Peña préfère remettre l’Eglise au cœur du Village : « J’ai dit aux garçons que le passé est le passé et que la seule chose qui compte, c’est de se concentrer sur le match que nous allons jouer ce soir ».  José Reyes abonde dans son sens : « La seule chose sur laquelle on doit se concentrer, c’est de continuer à jouer comme nous l’avons fait depuis le début de cette compétition sans penser au passé ».

« Dia crucial » donc comme le titre HOY ce matin avec comme seul objectif  de gagner ce match à la vie, à la mort et de rejoindre le voisin Portoricain en finale.


Pour affronter le  gaucher Markwell, Peña  décide de garder Aybar en joker et titularise l’Ami Miguel Tejada. La présence du « pelotero de la Patria » dans le line up fait jaser. Les Fanaticos lui reprochent son faible rendement au bâton. On ne peut pas être et avoir été ? En tout cas, mettre sur le terrain, pour un match couperet, un joueur qu’on appelle « el patriota », cela a du sens.

Niveau line up, cela donne donc:

SS José Reyes, 3B Miguel  Tejada, 2B Robinson Cano, 1B Edwin Encarnacion, DH Hanley Ramirez, RF Nelson Cruz, C Carlos Santana, LF Sierra, CF De Aza  , Pitching : Edinson Volquez. 

Comme il l‘avait fait il y a 4 ans, comme il l’a fait cette année contre l’Italie, Volquez prend le match par le mauvais bout. 2 BB pour commencer, un point encaissé et un catch énormissime de Sierra dans les tribunes. Le joueur des Jays a remplacé Nanita au pied levier suite à un virus grippal qui touche le champ des Toros de la Romana.


Markwell neutralise la force de frappe Dominicaine, jusqu’à la 5ème manche.

C’est l’heure du Mangu Power.

Carlos Santana, « la paciencia » claque un double puis marque le point de l’égalisation sur un nouveau double de Sierra.  Moises Sierra, c’est réellement une bonne idée de l’avoir mis sur le terrain aujourd’hui. Sierra en 2 avec De Aza au bâton. Le jardinier des White Sox est dans un slump depuis le match contre l’Italie mais il fait bien travailler le lanceur batave. Sierra passe en 3 et rentre au bercail sur un hit de José « la Melaza » Reyes. Arriba Dominicana ! République Dominicaine 2. Pays Bas 1.

Miguel Tejada, la Guagua, claque un double et Reyes attend la délivrance en 3. Au bâton : Lobinson Canooooo. Changement de lanceur pour les Hollandais. 1er lancer pour le droitier Tom Stuifbergen . Pass ball. République Dominicaine 3. Pays Bas 1.

Tejada en 3. Encarnacion au bâton. République Dominicaine 4. Pays Bas 1.

Les Dominicains font travailler le bullpen : Herrera puis Strop sont impeccables.

9ème manche, l’heure du Crime. 3 morts à faire.  L’Assassin rentre en scène.  Son arme ? La Flèche. Un. Deux. Trois. Finale !

Ce 19 mars 2013, la République Dominicaine va jouer le match le plus important de son Histoire. 19 mars, un jour déjà inscrit dans l’Histoire de ce pays. Le 19 mars 1844, en effet, les Dominicains y gagnèrent une bataille cruciale pour préserver leur indépendance.

Demain, la République Dominicaine aura donc l’occasion de faire rentrer, une deuxième fois, cette date, dans l’Histoire.  10 millions de Dominicains en rêve.  Ce soir, à Saint Domingue, on se couche en fredonnant Buscando un visa para un sueño. 

Direction la finale !!!

19 mars : République Dominicaine – Puerto Rico : la Finale de la WBC 2013 !!!

Un jour de finale, c’est long comme un jour sans pain. Les heures qui nous séparent du grand match contre le voisin Boricua s’égrainent avec une lenteur indescriptible.

L’attente et l’excitation le Pays est  énorme et on se délecte d’avoir quoiqu’il arrive un vainqueur Caribéen pour succéder au Japon.

Niveau organisation, on a mis les petits plats dans les grands. Pantallas gigantes (écrans géants) dans le stade Quisqueya et dans les bars de la Lincoln. Pas d’ombre de Daniel Day Lewis mais des milliers de fanaticos qui se rassemblent pour partager ce fol espoir de gagner le Clasico.

Dès le milieu de l’après-midi, les klaxons résonnent dans les rues et les drapeaux sont de sortie sur les balcons.


On attend l’annonce du Line Up avec une folle rumeur qui circule concernant Robinson Cano. Les deux équipes se connaissent par cœur car elles se sont déjà rencontrées déjà 2 fois durant le tournoi. Deux victoires Dominicaines (4-2 et 2-0) mais le proverbe « jamais 2 sans 3 » ne se traduit pas en espagnol.

Le line up tombe. Soulagement, Robinson Cano est bien présent.  Erick Aybar qui peut frapper gaucher comme droitier est DH et Hanley Ramirez est en 3. Moises Sierra auteur d’un catch monumental en demi est confirmé quant à lui en champ gauche.

Sur le monticule, on retrouve notre Ami Deduno, celui que les Gringos considéraient comme le maillon faible et qui les a terrassés. Deduno, joueur moyen de MLB, s’est transcendé depuis le début du Clasico pour défendre la Patria.

Dans la première manche, Pagan, dans son jardin, cogne mais notre lanceur fait les 3 morts.

Ce coup-ci l’heure du Mangu Power arrive plus tôt que prévu. Double de José Reyes champ droit. Reyes en 2 donc puis en 3. Lobinson Canoooo au bâton. Les Portoricains redoutent le MVP et font un intentional Run. Reyes en 3, Cano en 1. Edwin Encarnacion punit les Boricuas. Double du joueur des White Sox. Reyes et Cano au bercail. République Dominicaine 2. Puerto Rico 0.

Dans la deuxième manche, les portoricains préfèrent éviter un drame et changent leur lanceur. Exit Alvarado, benvenido  Burgos qui fera un travail énorme sur le monticule.

En 4ème manche, la pluie commence à tomber sans que cela semble perturber les joueurs. On est néanmoins soulagés lorsque la 5ème débute, au cas où…..

La défense Dominicaine régale sur un double jeu qui élimine Beltran et Molina

Burgos continue son travail de sape alors que Deduno commence à se dérégler : BB puis Wild pitch qui envoi Rios en 2.

Puis vient LE geste défensif de cette finale. De Aza sauve la Patrie sur un ENORME catch champ centre ! Rios reste en 2. Puis BB sur Feliciano.  On a donc Rios en 2, Feliciano en 1 et Pagan au bâton. Ça sent la mort. Deduno à 2 balles 0 Strike revient bien et on est très heureux de terminer cette offensive Portoricaines sans avoir encaissé le  moindre point.

En bas de 5, De Aza continue son show : bunt puis course intelligente entre la 1 et la 2. Aybar claque un hit qui le fait rentrer. République Dominicaine 3. Puerto Rico 0.

En 6, Tejada rentre à la place de Raminez et la profondeur du bull pen Dominicain anesthésie une à une les offensives Dominicaines.  Dotel puis Strop puis Santiago Casilla,  el Varon.

Champ de bataille. 21 morts puis 24. Fin de 8.

3 morts à faire pour Fernando Rodney, la Flecha. 3 morts pour pouvoir vivre le plus beau de rêve. L’assassin ne tremble pas.  1.2.3. Victoireeeeeeeeeeeee. 


Quelle équipe, quelle épopée ! A l’issue d’un tournoi parfaitement maitrisé, la République Dominicaine remporte le World Baseball Classic. Une équipe qui a fait ce qu’aucune autre n’avait réalisée auparavant : être invaincue.  Une  épopée qui couronne 30 muchachos animés par le simple amour de ce jeu et de la Patrie.

Robinson Cano est une nouvelle fois élu MVP. Reyes quant à lui a été monumental dans cette finale.

Derrière ces 2 étoiles, il faut rendre hommage à l’ensemble de l’équipe, au bull pen et à ces joueurs, moins connu, qui ont su sortir de l’ombre sur un match pour faire basculer la rencontre : De Aza en  la finale, Moises Sierra en demi, Francisco Peña et Santana samedi contre Puerto  Rico.

Dès la fin de la rencontre, les rues se sont remplies de fanaticos sur la Lincoln, la Venezuela, à Guibia. La célébration ne cessera que très tôt ce matin et reprendra en fin de semaine pour accueillir et célébrer nos Héros.

Le 19 mars 2013, une nouvelle date pour l’Histoire.

Dans 4 ans, la République Dominicaine sera une nouvelle fois favorite de la compétition. Cette fois ci, il n’y aura pas de dette à payer, pas d’humiliation à laver. Juste le plaisir de voir une nouvelle fois cette équipe joyeuse qui porte en elle le cœur de 10 millions de Peloteros.


 

 

19 commentaires à “WBC 2013 : dans la tête de la République Dominicaine …”

  1. FRED dit :

    Ce World Baseball classic est un formidable succès. L’influence dans les stades a progresse de 11% vs 2009 et le ma demi finale contre Puerto Rico a enregistre un taux d audience de 40% au Japon.
    Cette compétition est magnifique est il faut tout mettre en oeuvre pour la préserver.
    Hier soir, 2 petits pays de la Caraibes se sont affrontés pour devenir le meilleur du Monde. L’équipe Puerto Ricaine,m’ a émue avec la priere d’apres match et la fierte de parcours accompli. puerto rico, c’est 4 millons d’habitants.
    Le succès d’hier fait rentrer la Republique Dominicaine dans l’Histoire. Invaincus! Surtout, durant cette quinzaine elle a montré que les Dominicains c’est pas que des cogneurs. Quelle défense mes Amis.
    Pour 2017, les dominicains, les japonais seront là. La Hollande a une équipe jeune et l’avenir est devant elle. Les USA la gagneront le jour où ils arreteront de prendre la compétition à la légere et mettront une vraie rotation.
    Sur Cuba, malheureusement, 12 millions d’habitants mais pas d’argent de la MLB via prospect et academie. C’est malheureusement un long declin depuis la défaite en finale du WBC n°1: defaite au jeu de pekin contre la coree,sortie au 2eme tour du WBC09 avec ces sentiments d’impuissance face au Japon et à la Coree, defaite en finale de coupe du monde contre les gringos, defaite en finale de la coupe du monde contre les hollandais, sorti au 2eme tour du WBC13.
    Sur le quualifier, les 4 equipes n’ont pas été ridicule: le bresil a tenu la dragee haute face au japon, les canadiens ont ete a 2 doigts de passer au 2eme tour, TPE y a été et l’Espagne ne s’est finalement pas pris de raclée.
    On en redemande donc. Vive le World baseball Classic!

  2. francovanslyke dit :

    Merci encore Fred pour ton reportage : c’est comme si on y était.
    On avait oublié la publicité pour la bière Presidente qui a été bien présente pendant cette WBC !!
    la publicité c’est celle là !
    http://www.youtube.com/watch?v=KmrBovvsbwU

  3. francovanslyke dit :

    Pour la finale il y avait une ferveur incroyable ! énorme ambiance latino a SF. Reyes était en feu notamment ! Chapeau à la RD et à sa marche incroyable vers le titre et félicitations à Puerto Rico qui s’est bien battu et qui a déjoué pas mal de pronostics….

  4. francovanslyke dit :

    rappel : le tumblr de Honus aux couleurs de la WBC
    http://honusthebench.tumblr.com/

  5. Mike # 18 - Web's dit :

    Quand on voit le niveau de jeu (notamment de Deduno qui est un lanceur moyen en MLB mais qui a fait des matchs de folie)de la DR et la ferveur suscitée… On ne peut que regretter que les USA et quelques autres stars des pays présents n’aient pas pris la peine de se deplacer…

    A quand notre dream team au baseball… On en rêve tous un peu, beaucoup, passionnément, à la folie !!!

  6. LaHuppe dit :

    La République Dominicaine, dans une longue ligne droite pleine de victoires, est Championne. C’est bien la preuve qu’une équipe composée de joueurs MLB ou niveau MLB, peut se comporter en équipe et l’emporter.

    Rendez-vous en 2017, les Hollandais seront plus forts, les Italiens aussi, les Cubains seront vexés, que dire des USA alors ! qui, eux, sont des triples vexés… les Dominicains seront champions en titre… la France peut être ?! au boulot les mecs !

  7. LaHuppe dit :

    Un pronostic pareil c’était pas gagné d’avance !

  8. francovanslyke dit :

    Mise à jour aprés le choc contre la NL ! Finalement Honus dans tous les bons coups : on avait bien pronostiqué que la RD allait en finale n’est ce pas ?

  9. FRED dit :

    On se régale !

  10. francovanslyke dit :

    C’est génial cette WBC ! de tout coeur derrière la RD (et les Pays bas aussi !!)

  11. FRED dit :

    Next step pour le Clasico Mundial:
    – samedi: Coupe Mickey entre Rd et le vainqueur du match Puerto Rico-USA
    – Le gagnant de la Coupe Mickey rencontre les Pays bas en 1/2 finale lundi
    – Le perdant de la coupe Mickey rencontre le Japon en demi finale lundi
    – Finale: mardi soir

  12. Gaétan dit :

    Compte-rendu de ce match à venir par notre reporter local Fred (que j’ai lu et qui est extra !).

    J’ai regardé la première moitié du match. Ça se joue à peu car deux très belles équipes, peu de faiblesses (un peu moins de top players côté Etats-Unis mais un bas de lineup un peu trop léger côté RD). Ce qui fait le gros plus pour la RD dans cette compétition, c’est vraiment cette volonté de gagner tous les matchs, la WBC et l’honneur du peuple dominicain. Ceci a fait la différence en 9ème ! Plus que jamais THE favoris !

  13. Mike # 18 - Web's dit :

    Fallait s’y attendre, la DR en demi finale.

  14. francovanslyke dit :

    Fred continue : article mis à jour aprés le match contre l’Italie !

  15. francovanslyke dit :

    La « flecha », j’en suis vraiment fan quand il lance pour Tampa. Mais là il m’a fait un peu peur lors de ses sorties par son coté wild.
    Merci en tout cas Fred pour ton article ! On ajoutera la suite dés réception de tes commentaires

  16. FRED dit :

    Pour les fans de « la flecha » ce petit bijou de la finale 2012 (ce joue en 5 manches gagnantes)
    Escogido menait la serie 3 à 0 avec 2 morts à faire dans la 9eme pour pousser l’avance à 4 matchs. Rodney rentre et Aguilas gagne le match. 3 à 1 puis 3 à 3, 4à 3, 4 à 4.
    Le game 9 est un petit bijou.
    Partie 1: http://www.youtube.com/watch?v=IK239K2JxR4
    Partie 2: http://www.youtube.com/watch?v=w1gcDxq2dOI
    Justice pour Rodney en 2013 car pour le remake de la finale c’est lui qui fera le dernier retrait.

  17. LaHuppe dit :

    Je dirais, à l’image de Jake et Elwood Blues, qu’ils sont en mission… comment ça ils le disent ?!
    Avez-vous vu la Lumière ?! leur demanda le révérend James Brown !

    Je crois bien qu’ils l’ont vu James ! Ça va cogner !

  18. Fishiguchi dit :

    Un superbe article !!!

    Sinon, l’ami Fernando Rodney m’a quand même bien fait marrer lors de son closing contre l’Espagne : il rentre dans une équipe en « mini-panique », lance comme un bourrin en mode no control (il colle d’entrée un BB bases pleines si je me rappelle bien) et fait le mariole quand il strike le dernier batteur…
    Alors qu’il était vraiment pas loin du 2ème BB de rang… Quel comédien ! ^^

    Mais bon, la R.Dom est sacrément costaud et son enthousiasme fait plaisir à voir !