Roger la roquette a pété les plombs !
Bon on hésitait encore un peu…. on ne pouvait pas être certain : peut être que Roger Clemens affrontait les rumeurs les plus folles, qu’il était le dernier héros de notre époque, le champion accusé de toute part. La présomption d’innocence existe et tout le tralala …..mais là on peut désormais l’affirmer : Roger la roquette a pété les plombs !
Rappelons rapido les données : Roger Clemens est accusé aujourd’hui par son ancien entraîneur Brian McNamee d’avoir pris des stéroïdes et des hormones de croissance à 16 reprises en 1998, 2000 et 2001.
Clemens nie tout en bloc.
Aujourd’hui, tout s’effondre dans la défense du lanceur, mais c’est pas grave, Roger tient bon et continue à tout nier en bloc !
Andy Pettitte, son ami de 15 ans, a déjà avoué avoir pris 2 fois des hormones de croissance : en 2002 quand il était avec les Yankees, puis en 2004 quand il était avec les Astros, utilisant deux seringues que son père lui avait fournies. Ah ces pères fournisseurs de seringues, ça fait rêver…
Et surtout, nouvelle révélation de Pettitte : Roger lui aurait avoué s’être chargé. En 1998, la star aurait ainsi avoué à son coéquipier des Yankees qu’il s’était fait injecter des hormones de croissance, a précisé Pettitte dans une déclaration sous serment faite au Congrès américain. Dans cette déclaration, Pettitte se remémore en outre une discussion qu’il a eu avec Clemens en 2005 : il lui avait demandé ce qu’il dirait aux médias si on lui posait des questions sur les hormones de croissance. Le Rocket aurait répondu à Pettitte qu’il avait mal compris leurs conversations précédentes et qu’il parlait en fait de la consommation faite par sa femme. Ah, il est pas un peu malin Roger la roquette ??
Bref, d’un côté, Clemens continue de tout nier, de l’autre Mc Namee affirme qu’il l’a chargé : que faire ? Une ordalie ? Non, c’est pas possible. Par contre un petit duel devant les députés américains dans un show à l’américaine, ça c’est show bizz !! D’ailleurs Rusty Hardin, l’un des avocats de Clemens, a déclaré "Que le spectacle commence".
Le choc a ainsi eu lieu devant un comité du Congrès américain chargé d’enquêter sur le dopage dans le baseball majeur. Andy Pettitte avait fait sa déposition la veille. Kirk Radomski, ancien préposé aux vestiaires des New York Mets, qui a évité une peine de prison en dénonçant tous les joueurs qu’il fournissait en dope, a été retiré lui aussi de la liste des témoins. Toute l’attention était donc tournée vers Clemens et son ancien entraîneur personnel, tous deux appelés à témoigner devant cette commission extraordinaire.
L’entraîneur Brian McNamee aurait sorti à l’occasion du placard des preuves : photos, prise de sang de Clemens, emploi du temps, flacons d’urine….
Le plus croustillant c’est que Brian McNamee aurait confié aux enquêteurs du Congrès avoir injecté également des hormones de croissance humaines à la femme de Roger Clemens il y a cinq ans, alors qu’elle se préparait à une session de photos pour le célèbre "Swimsuit Issue" du magazine Sports Illustrated. McNamee les auraient même injectées à la demande de son époux.
Ci-dessus, Roger accompagné d’une droguée ! Fais attention Roger !
La femme de Roger prendrait donc également des petites hormones comme son petit coquin de mari ? Roger a bien évidemment accusé McNamee de mensonge.
C’est quand même assez énorme. Personellement, je me demande même si Clemens n’aurait pas poussé sa femme à prendre des hormones, histoire de se faire un alibi en béton au cas où : « Et non, les stéroïdes c’est Debbie qui en prend, moi je bois un peu de jus d’orange ». Hélas, Roger la roquette pourrait bien jouer dans un mauvais épisode de Columbo.
En tout cas, les avocats de Mc Namee s’en sont donnés à cœur joie. "Roger Clemens s’est lui-même placé dans une position où c’est son ADN et non pas sa moyenne de points mérités qui fera qu’on se souviendra de lui", a dit Earl Ward, un des avocats de McNamee. "J’ai n’ai jamais pris de stéroïdes ou d’hormones de croissance humaines", a répété Clemens.
Pour plusieurs membres du congrès, la pilule était dure à passer.
"C’est difficile de vous croire", a dit Elijah Cummings, un congressiste démocrate du Maryland. "Je dois dire que vous êtes un de mes héros. Mais c’est difficile de croire ce que vous dites."
Tel deux anciens complices pris la main dans le sac, la plupart du temps, Clemens et McNamee ne se sont même pas regardés de toute l’audition.
Et après une audition de quatre heures et demie, le Congrès américain a pourtant convenu d’un match nul entre les deux hommes. Du moins, en l’absence d’aveu de l’une des parties, il est difficile de départager les deux couillons.
"Je n’ai rien encore conclu, a dit Henry Waxman, le président du comité. « Mais comme a souligné le congressiste républicain de la Virginie Tom Davis: "Ils ne peuvent dire la vérité tous les deux."
En fin de compte, l’affaire pourrait être transmise entre les mains du ministère de la Justice afin que soient portées des accusations criminelles (sur le fondement d’un parjure ?)
Pettitte confiait récemment que lui et Clemens ne se parlaient plus depuis ces histoires. Une amitié brisée par de la drogue ? Non, Pettitte a déclaré "Je pense que Rogers sait ce que je pense de lui. Il sait que je l’ai admiré et que ce continue de le faire. Il est un de mes grands amis".
Le plus drôle dans l’histoire, c’est finalement que les joueurs qui ont avoué ne risquent pas de sanction sportive ou disciplinaire. En effet, ce n’est qu’à partir de 2005 que les hormones de croissance ont été défendues par la MLB. Roger Clemens ne risquerait donc rien.
Par contre, à nier comme un fou ce qui commence à ressembler à de l’évidence, Roger Clemens risque peut être d’avoir commis un parjure, tel Barry Bonds, et là, il pourrait faire l’objet de sanctions pénales.
Bref, ce qui a démarré comme une question d’honneur, d’éthique, et surtout d’orgueil mal placé pourrait se terminer comme un mauvais feuilleton américain, avec les menottes et la voiture du shérif.
En tout cas, la presse sportive US n’a pas été tendre avec notre ami, et s’est posée unanimement la question : à quand la fin de la comédie ?
Non, depuis le début de cette affaire, Roger la roquette nous a pris pour des jambons…
Et pourtant, Roger est acquitte…
Quant a la declaration de Pettite, finalement, il etait pas sur…
Y a pas à dire, c’est couv’ de Swimsuit Issue, c’est la plus simple expression du bon goût ! Bravo mon Roger !