Interview Softball 100% Passion avec la joueuse professionnelle Megan Willis
English version at the end of french part
Megan Willis n’est pas un nom connu en France, même chez celles et ceux qui pratiquent le softball. Pourtant, Megan est une figure bien établie de la National Pro Fastpitch, la ligue professionnelle américaine de softball. Elle y joue depuis 2007 après une belle carrière universitaire dans la prestigieuse équipe de l’université du Texas.
Cette excellente receveuse a joué avec et contre les meilleures : Cat Osterman, Jennie Finch, Monica Abbott, Megan Wiggins, Jessica Mendoza… En huit années de carrière en NPF, elle a remporté quatre championnats en 2009 (Rockford Thunder), 2010, 2013 et 2014 (USSSA Pride).
C’est donc une expérience riche que Megan s’apprête à transmettre aux joueuses françaises lors d’une tournée qui va l’amener à Montigny le Bretonneux, Lyon et Bordeaux. Une expérience où la passion du jeu est centrale.
Honus se devait d’aller à la rencontre de cette passionnée pour en apprendre plus sur le softball professionnel féminin aux Etats-Unis. Une interview 100 % passion où on parle NPF, Jeux Olympiques, Cat Osterman et amour du jeu. Une interview pour croire en ses rêves.
Bienvenue en France, Megan !
Megan, vous venez en France fin octobre pour une série de clinics. Un pays que vous allez découvrir ?
"Je vais venir en France avec le Programme US Speaker, en visitant Paris, Lyon et Bordeaux pour la toute première fois. Je suis très heureuse de participer à ce programme et j’ai hâte de rencontrer tant de gens merveilleux, ainsi que de partager mon expérience et ma connaissance du softball."
Avec votre équipe, USSSA Pride, vous avez animé des ateliers en Italie, cet été. Vous voilà bientôt en France. Est-ce une volonté d’accélérer le développement du softball au niveau mondial, notamment en vue des JO 2020 ? Un moyen de promouvoir la NPF en dehors des USA ?
"Il a toujours été mon rêve d’aider à développer le softball dans le monde entier ! Une fois que je compris que j’avais la possibilité de jouer non seulement professionnellement, mais aussi d’y dédier ma vie, j’ai réfléchi aux façons d’aider ce sport à grandir. Je me suis toujours gardé des idées dans mon esprit sur la façon dont je pourrais le faire dans d’autres pays, mais la construction de la NPF a été ma priorité principale. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de jouer au Japon, qui a été incroyable, et cela a assurément alimenté ma passion pour le développement et la croissance de notre sport ! Puis, en janvier dernier, j’ai été invitée à prendre la parole aux formations des encadrants de la FIBS à Bologne, Italie. Ce fut mon pied dans la porte. J’ai pu rencontrer de nombreux hommes et nombreuses femmes, les plus influents dans la communauté du baseball et du softball là-bas. Cétait un excellent moyen pour moi de transmettre ma connaissance du catching aux coaches de softball qui travailleront directement avec les joueuses de softball en Italie.
En août dernier, à la fois ma passion pour le développement de la NPF et du softball dans le monde entier s’est combinée lorsque avec quelques joueuses de USSSA Pride, nous avons pu nous rendre en Italie et mener une clinique de trois jours. Cette fois-ci, je fus en mesure de travailler avec les athlètes pendant trois longues journées (6-7 heures par jour) à l’enseignement et l’amélioration de leurs compétences en softball. Nous avons travaillé avec les filles âgées de 10 – 18 ans au développement des compétences d’une défense propre, en attaque, au pitching et au catching. Nous avons également invité les entraîneurs à participer, afin qu’ils puissent entendre ce que nous enseignions aux filles et nous espérons continuer à transmettre ce que nous avons appris.
Nous y avons été amenées par USSSA, association américaine spécialisée dans le sport, dans un effort pour aider à construire un softball fort ainsi que faire connaître les noms de Pride et de la NPF. USSSA Baseball dispose déjà d’une présence en Italie sur le côté baseball, organisant des formations avec des joueurs MLB ainsi qu‘en amenant des équipes pour jouer en Italie et en faisant venir des équipes italiennes pour jouer dans des tournois aux États-Unis. Ceci est maintenant la vision pour le softball !
Cela étant dit, cette occasion de voyager en France et visiter trois villes différentes pour parler de l’importance de participer à des sports à un jeune âge ainsi que l’enseignement du softball est d’un timing parfait. Je rencontrerai également la Fédération Française de Baseball et Softball et avec l’espoir de construire une relation avec elle bien sûr ! Ce serait un rêve de revenir en France avec quelques-unes de mes coéquipières et amies et d’aider à construire la communauté du softball français! Je pense être en mesure de visiter différents pays et de montrer aux athlètes qu’il y a une ligue de softball professionnelle aux États-Unis qui peut être est une source d’inspiration ! Plus nous pouvons inciter de filles à jouer au softball, puis le sport va sans aucune doute croître.
Ceci m‘amène à répondre sur les Jeux Olympiques de 2020. Le softball a une occasion énorme pour revenir dans les Jeux Olympiques aux Jeux de 2020 qui auront lieu à Tokyo, au Japon. La communauté du baseball et du softball au Japon est très forte et je pense que pour cette raison nous pouvons avoir une chance. Et il est de notre devoir de faire en sorte qu’il reste. C’est la meilleure voie que de garder le softball et le baseball aux Jeux olympiques, pour ensuite élargir la popularité du jeu. Le baseball et le softball ont besoin de travailler ensemble, de sorte que le Comité Olympique nous considère comme un seul ensemble, ce qui signifie le baseball est fort, et nous devons pousser pour le softball grandisse aussi bien. Et voilà pourquoi j‘aime travailler avec USSSA, car ils le comprennent et nous travaillons dur pour amener le softball à la vitesse supérieure en Europe comme ils l’ont fait avec le baseball."
Huit saisons professionnelles, membre d’une des équipes universitaires les plus prestigieuses et les plus compétitives de la NCAA. Quelle est la recette pour durer au plus haut niveau, surtout au poste exigeant de catcher ?
"Je dois remercier mes parents et mes gènes! Je suis chanceuse d’être née avec un tel corps sain et fort qui m’a permis de jouer dans mes 30 années. Maintenant, cela ne signifie pas que je n’ai pas travaillé incroyablement dur pour en arriver là où je suis, mais quand vous pensez à la quantité de « squats » que j’ai fais pendant plus des 2/3 de ma vie … je dois penser que j’ai eu un peu de chance le long du chemin!
On m’a présenté le baseball quand j’avais 9 ans. Je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à ce que je déménage en Arizona. Je suis immédiatement tombé en amour avec le jeu et j’ai commencé à pratiquer chaque fois que je le pouvais. Un jour, on m’a dit que je pouvais recevoir une bourse scolaire complète dans une université en jouant au softball… qui est alors devenu mon objectif. En y pensant, je dois dire que ce fut la première fois où je peux me rappeler m’avoir fixé un objectif réel. Mes parents m’ont ensuite aidé le long du chemin, en s’assurant que je gérais non seulement le softball, mais aussi l’école. Ils m’ont aidé à trouver les meilleures équipes pour jouer, seulement les équipes qui pouvaient me tester et me forcer à mieux jouer.
Il y avait un moment où je savais que je pourrais jouer au softball pour une université et, quand est venu le temps de choisir l’université que je voulais rejoindre, j’ai de nouveau établi un autre objectif. Je voulais jouer pour une équipe que je connaissais se rendre aux WCWS, Women College World Series , et cette école était l’Université du Texas. Ils avaient une lanceuse, Cat Osterman, qui était la lanceuse dont on parlé le plus à l’époque, et je savais qu’elle était la lanceuse que je devais catcher et jouer avec ! Encore une fois, je me suis mis dans une position pour jouer aux côtés des meilleures du pays afin d’élever mon niveau de jeu.
Je crois que mon souhait d’être toujours la meilleure, de jouer aux côtés des meilleures et de gagner des championnats m’a conduit à en vouloir toujours plus. Je fus invitée aux essais de l’équipe nationale en 2007, dans l’espoir d’intégrer l’équipe pour les Jeux olympiques 2008. Malheureusement, je n’ai pas intégré l’équipe … Toutefois, cela ne m’a pas empêché de rivaliser avec les meilleures. Ce même été, je fus appelé en NPF par les Bandits de Chicago, où je pouvais avoir l’occasion de catcher Jennie Finch (ndlr, relire son interview pour Honus ici) ! Encore une fois, le choix de suivre mes rêves / buts de jouer avec les meilleures! Si je n’étais pas en mesure de jouer pour mon pays aux côtés des meilleures … alors j’allais jouer contre et avec eux … tout simplement pas de rouge, blanc et bleu sur ma poitrine. Comment pourrais-je ne pas jouer en NPF ? C’était la première fois que j’entendais parler de softball professionnel.
Et avec cette première saison 2007, je compris que je vouais une passion à ce sport qui n’était pas prête de s’éteindre de sitôt. Je suis une grande partisane de fixer des objectifs pour soi-même et c’est grâce à cela que j’ai toujours été en mesure de créer une vision claire de ce que je veux atteindre et de la façon de le faire. Vous prenez cela et ajoutez de l’éthique au travail alors je pense qu’il est presque impossible d’échouer. Je suis fière de mon travail et d’avoir la confiance en moi de savoir que je suis capable de réaliser à peu près tout ce que j’ai en tête. Il va sans dire que je pratiquais beaucoup, j’ai beaucoup travaillé, même plus… mais je dois dire que ce fut ma capacité à fixer des objectifs clairs et d’avoir confiance en moi qui m’a permis de rivaliser au plus haut niveau pendant si longtemps."
Depuis votre première saison en 2007, comment jugez vous l’évolution de la NPF tant dans le jeu que dans le paysage médiatique et sportif américain ?
"Quand j’ai été draftée la première fois en 2007, il y avait six équipes, mais de ces six équipes, toutes n’ont pas été dirigées correctement. Il y avait des problèmes avec le paiement des joueuses et il devenait difficile pour les propriétaires de rester dans la ligue. En 2009, seulement cinq équipes et en 2010, nous étions plus que quatre. Le bon côté d’avoir seulement quatre équipes était que toutes les quatre équipes ont été dirigées par des propriétaires stables et nous avons commencé à obtenir offres de chaînes de télévisions. L’ajout de USSSA en 2009 était une aide salvatrice, je crois. Derrière les visions du PDG Don Dedonottis, USSSA Pride fut en mesure d’apporter de grands noms, des joueuses américaines telles que, Jessica Mendoza, Andrea Duran, Monica Abbott, Caitlin Lowe, Lauren Lappin, Natasha Watley et Cat Osterman.
Désormais, la NPF était en mesure de promouvoir tous les noms les plus populaires en softball, avec Jennie Finch et Vicky Galindo dans la ligue aussi. Avoir toutes ces femmes dans la ligue a également fait venir leurs propres sponsors et notoriétés, ce qui a bénéficié ensuite à la NPF. Depuis l’addition de toutes ces joueuses, nous avons vu plus de contrats de télévision, y compris un énorme CBS Pack Sport qui montrait chaque lundi et mardi les meilleurs moments tout au long de notre saison 2015 (ndlr, relire l’interview de la commissaire de la NPF Cheri Kempf pour Honus).
Nous avons également commencé à construire nos équipes de secours, en élargissant le roster de 20 à 23 ainsi que l’ajout d’une nouvelle franchise, les Dallas Charge. 2015 a été une bouffée d’air frais pour ceux d’entre nous qui ont été au sein de la ligue pendant un certain temps. Et il y a la rumeur que la NPF ajoutera deux autres équipes pour la saison 2016 (ndlr, depuis l’interview, la NPF a annoncé la création d’une équipe à Houston pour 2016, les Scrap Yard Dawgs) ! Si c’est le cas, alors je dirais que l’évolution du softball professionnel et de la NPF va certainement de plus en plus dans un sens positif. Maintenant, si seulement nous pouvions obtenir le retour du softball aux Jeux Olympiques et suivre l’exemple de ce que l’équipe féminine de football a fait, alors je ne peux que croire que nous allons continuer à attirer l’attention des médias américains !"
Cat Osterman a mis fin à sa carrière professionnelle cette saison. Vous étiez sa receveuse à l’université du Texas, aux Rockford Thunders puis à USSSA Pride. Est-ce que cela va vous manquer de recevoir les lancers d’une telle légende du softball ? Qu’avait-elle de plus que les autres lanceuses pour atteindre un tel niveau de jeu ?
"Cat et moi avons eu une carrière incroyable ensemble ! Je suis tellement reconnaissante d’avoir eu la possibilité de jouer à l’Université du Texas pour de nombreuses raisons, mais l’une d’elles étant spécifiquement que j’ai sans doute catché la meilleure lanceuse dans le monde! Je n’ai jamais rêvé que nous jouerions pour les dix prochaines années ensemble! Le partage des expériences au Texas et la construction d’une relation de grande confiance envers l’autre est quelque chose que peu de lanceuses et les receveuses peuvent dire qu’ils avaient. Mais pour garder cette relation aussi longue qu’elle fut, c’est vraiment quelque chose que seuls la plupart des joueurs de MLB ont expérimenté. Grâce à elle, j’ai pu faire revivre ma carrière de joueuse. Je pensais avoir fini de jouer en 2008… mais ce fut elle qui me demanda de revenir et de jouer pour les Rockford Thunder en 2009, et que je compris que je devais beaucoup plus à ma passion pour ce jeu ! Je savais que je signais pour au moins un an de plus, mais voilà comment rapidement j’en suis arrivé à sept ans de plus !
Ce qui a permis à Cat de rivaliser au top et de rester au sommet est sa lutte pour être la meilleure. Je n’ai jamais vu une athlète plus compétitive, qui travaille extrêmement dur. Vous n’arrivez pas à son niveau de jeu sans plonger dans le travail. Une chose qui revient toujours dans mon esprit, c’est quand Cat explique aux lanceuses combien ils ont besoin lancer souvent «Je ne prenais jamais deux jours de repos d’affilée ». Et je la crois !"
Megan Willis et Cat Osterman, duo de choc
Quels sont vos meilleurs souvenirs en carrière ?
"J’ai quelques souvenirs préférés…
– 2005, jouant dans les WCWS pour la première fois avec tous les fans et les médias, sera toujours un souvenir que je ne pourrais jamais oublier.
– 2007, quand mon équipe les Chicago Bandits affrontèrent Rockford Tonnerre. Ce fut la première fois que Jennie Finch (Bandits) et Cat Osterman (Thunder) s’affrontèrent ! L’attente de ce match était monumentale et un de ces matchs un peu spécial à vivre.
– 2011, en jouant à l’étranger au Japon et face à Ueno (médaillée d’or en 2008) en demi-finale. C’est un moment où je sens que je fais face à l’une des meilleures lanceuses au monde … et je frappe un coup de circuit !!
– 2015, jouant dans mon dernier match de ma carrière en NPF. Il n’y eut pas juste un seul moment mémorable ce soir là. Être capable de terminer ma carrière avec Cat, une coéquipière et amie avec qui j’ai eu le privilège de partager le terrain depuis dix ans. J’ai fait face à Monica Abbott, une année où je n’avais jamais connu son puissant lancer. J’ai aussi eu l’honneur de jouer avec ma grande amie Natasha Watley dans son dernier match, aux États-Unis… et tout ce que je voulais faire c’était de gagner pour toutes deux ! Je ne suis toujours pas sûr d’avoir tous les mots pour décrire ce jour…
– 2015, une semaine plus tard, l’enseignement du softball en Italie. La première occasion où je devais travailler avec des athlètes dans un autre pays et j’ai vu une occasion de me fixer un nouvel objectif. Cette fois, ce n’aura rien à voir avec le fait de jouer… Ce fut la première fois où j’ai une vision de l’après softball comme joueuse."
Pour finir, revenons à votre venue en France. En si peu de temps, qu’allez vous essayer de transmettre à nos joueurs ? Quel sera votre message ?
"Mon message sera plus sur la définition des objectifs et la création d’une vision pour votre vie et comment s’y prendre pour réaliser ces choses. Bien sûr, je veux répandre la bonne parole au sujet du softball et de partager mes connaissances de ce sport. Mais je pense que l’idée est plus de voir ce qu’un sport peut faire pour vous individuellement. Et comment jouer à un sport d’équipe peut aider à vous façonner pour le reste de votre vie."
ENGLISH VERSION
Megan Willis is not a famous name in France, even among those who play softball. But Megan is an established figure in the National Pro Fastpitch, the US professional league softball. She plays since 2007 after an academic career in the prestigious team from the University of Texas.
This excellent catcher has played with and against the best: Cat Osterman, Jennie Finch, Monica Abbott, Megan Wiggins, Jessica Mendoza … In eight years of NPF’s career, she won four championships in 2009 (Rockford Thunder), 2010, 2013 and 2014 (USSSA Pride).
It’s a rich experience that Megan is about to convey to French players during a tour that will bring in Montigny le Bretonneux (near Paris), Lyon and Bordeaux. An experience where passion is central.
Honus had to go to meet this passionate to learn more about women’s professional softball in the United States. An interview 100% passion where we talk NPF, Olympics Games, Cat Osterman and love of the game. An interview to believe in your dreams.
Bienvenue en France, Megan !
Megan, you come to France in late October for a series of clinics. A country you will discover ?
"I will be coming to France with the US Speaker Program, visiting Paris, Lyon and Bordeaux all for the first time. I am extremely excited to be participating with this program and look forward to meeting so many wonderful people as well as sharing my softball journey and knowledge."
With your team, USSSA Pride, you have conducted workshops in Italy this summer. You’re soon in France. Is it a desire to accelerate the development of softball worldwide, including for the Olympics 2020 ? One way to promote NPF outside the US ?
"It has always been my dream to help grow softball worldwide! Once I realized I had the opportunity to not only play professionally but to make a living at it, I’ve been brain storming ways to help the sport grow. I’ve always kept ideas in the back of my mind on how I could get over to other countries, but building the NPF has been my main priority. A few years back I had the opportunity to play in Japan, which was incredible, and that only fueled my passion for building and growing our sport! Then, this past January I was invited to speak at the FIBS coaching clinic in Bologna, Italy. This was my foot in the door. I was able to meet many influential men and women in the baseball and softball community over there. It was a great way for me to pass along my catching knowledge to the softball coaches who will be working directly with the softball players in Italy.
This past August, both my passion for growing the NPF and growing softball worldwide combined when a few of us USSSA Pride players were able to travel to Italy and conduct a 3 day clinic. This time I was able to work with the athletes for 3 long days ( 6-7 hours a day) teaching and improving their softball skills. We worked with girls ages 10 – 18 developing proper defensive, offensive, pitching and catching skills. We also invited coaches to attend, so that they could hear what we were teaching the girls and hopefully continue to pass on what we taught.
We were brought there by USSSA , United States Specialty Sports Association, in an effort to help build the strength of softball as well as build the name of the Pride and the NPF. USSSA Baseball already has a presence in Italy on the baseball side, conducting clinics with MLB players as well as bringing US teams to play in Italy and bringing Italian teams to play in tournaments in the US. This is now the vision for softball !"
With that being said, this opportunity to travel to France and visit three different cities to talk about the importance of participating in sports at a young age as well as teaching the game of softball is perfect timing. I will also be meeting with the French federation of baseball and softball and hopefully building a relationship with them as well! It would be a dream to come back over to France with a few of my teammates and friends and help build the French softball community! I think being able to visit different countries and show the athletes that there is a professional softball league in the US is inspiring! The more girls I/we can inspire to play softball then the sport will undoubtably grow.
Which, then brings me to answer about the 2020 Olympics. Softball has a HUGE opportunity to get back in the Olympics as the 2020 games will be held in Tokyo, Japan. The baseball and softball community in Japan is very strong and I feel that it is because of this that we may have a chance. And it is our duty to make sure it stays. What better way then to keep softball and baseball in the Olympics then to expand the knowledge of the game. Baseball and softball need to work together, so that the olympic committee sees us as one, which means where ever baseball is strong, we must push for softball to grow there as well. And that is why I enjoy working with USSSA, as they understand this and are working hard to bring softball up to speed in Europe as they have been doing with baseball. "
Eight professional seasons, member of one of the most prestigious and competitive university teams of NCAA. What is the recipe to stay at the highest level, especially in the demanding position of catcher ?
"I have to thank my parents and my genes! I was lucky to be born with such a healthy and strong body that has allowed me to play into my 30’s. Now, that doesn’t mean I haven’t worked incredibly hard to get where I am, but when you think about the amount of squatting I’ve been doing for more than 2/3 of my life… I have to think I have had some luck along the way !"
I was introduced to the game of softball when I was 9 years old. I had never even heard about it until I moved down to Arizona. I immediately fell in love with the game and started practicing whenever I could. One day I was told that I could receive a full ride scholarship to a University by playing softball…so that became my goal. Come to think of it, I would have to say that was the first time I can recall setting an actual goal for myself. My parents then helped me along the way, making sure I was managing not only softball, but SCHOOL. They helped me find the best teams to play for, teams that would only test and force me to get better."
There was a point when I knew I would be playing softball for a University and when it came time to choose which College I wanted to attend, I again set another goal. I wanted to play for a team that I knew would make it to the WCWS, Women’s College World Series, and that school was The University of Texas. They had a pitcher, Cat Osterman, who was the most talked about pitcher at the time, and I knew she was who I needed to be catching and playing with! Again, I put myself in a position to play alongside the best in the country in order to raise my level of play.
I believe that my want to always be the best, play alongside the best and win championships kept me reaching and wanting for more. I was invited to USA national team tryout in 07, in hopes to make the team for the 08 Olympics. Unfortunately, I didn’t make the team… however, that didn’t keep me from competing with the best. That same summer I was drafted into the NPF by the Chicago Bandits, where I would have the opportunity to catch for Jennie Finch! Again, choosing to follow my dreams/goals of playing with the best! If I wasn’t able to play for my country alongside the best… then I was going to play against and with them… just not with red, white and blue on my chest. How could I not play in the NPF? It was the first time I had ever heard of professional softball. "
And with that first 07 season, I realized I had a passion for this sport that wasn’t dying anytime soon. I am a huge advocate of setting goals for yourself and because of that I have always been able to create a clear vision of what I want to achieve and how to do so. You take that and add work ethic then I think its almost impossible to fail. I take pride in my work and have the confidence in myself to know that I am capable of achieving just about anything I set my mind to. It goes without saying I practiced a lot, worked hard, did extra… but I would have to say it was my ability to set clear goals and have confidence in myself that has allowed me to compete at the highest level for so long. "
From your first season in 2007, how would you rate the evolution of NPF both in the game, in the American media and sports landscape ?
"When I first was drafted in 2007 there were 6 teams, but of those 6 teams they weren’t all being ran correctly. There were issues with players being paid and it was getting hard for owners to stay in the league. in 2009, just 5 teams and by 2010 we were down to 4. The silver lining to only having 4 teams was that all 4 teams were being ran by stable owners and we began getting TV deals. The addition of USSSA in 2009 was a saving grace, I believe. Behind the Visions of CEO Don Dedonottis, USSSA Pride was able to bring in big name, USA players such as, Jessica Mendoza, Andrea Duran, Monica Abbott, Caitlin Lowe, Lauren Lappin, Natasha Watley and Cat Osterman."
Now the NPF was able to promote all the most popular names in softball, with Jennie Finch and Vicky Galindo in the league as well. Having all these women in the league also brought their own individual sponsors and notoriety, which filtered back into the NPF.
Since the addition of all those players we have seen more TV contracts, including a monster CBS sports package which showed weekly monday and Tuesday night games throughout our season in 2015. We have also started building our teams back up, expanding the roster from 20 to 23 as well as adding a new franchise, the Dallas Charge. 2015 was definitely a breath of fresh air for those of us that have been around the league for a while. And there is rumor that the NPF will be adding 2 more teams to the 2016 season (Honus : since nterview, Scrap Yard Dawgs of Houston arrived in NPF) !
If thats the case then I would say the evolution of Professional softball and the NPF is definitely growing in a positive way. Now if only we could get the sport back in the Olympics and follow what the women’s soccer team has done, then I can only believe that we will continue to grab the attention of American media !"
Cat Osterman ended his career this season. You were her catcher at the University of Texas, Rockford Thunders and USSSA Pride. It will miss you not to receive the throws of this great champion ? What had she more than other pitchers to reach such a level of play ?
Cat and I have had an incredible career together! I am so grateful that I had the opportunity to play at the University of Texas for many many reasons, but one specifically being that I got to catch arguably the best pitcher in the world! I never dreamt that we would be playing for the next 10 years together! Sharing experiences at Texas and building a relationship of GREAT trust in one another is something not many Pitchers and Catchers can say they had.
But to keep that relationship going for as long as it did, well thats really only something most MLB players get to experience. Because of her, I was able to revive my playing career. I thought I had finished playing in 2008… but it wasn’t till she asked me to come back and play for the Rockford Thunder in 2009 that I realized I had a lot more to passion left for this game! I knew I was signing up for at least 1 more year, but how quickly that turned to 7 more years!
Whats allowed Cat to compete at the top and stay at the top is her strive to be the best. I have never seen a more competitive athlete who works extremely hard. You don’t get to her level of play without putting in the work. One thing that always sticks in my mind when Cat explains to pitchers how often they need to throw is ‘I never took two days off in a row’. And I believe it!
What are the best memories in your career ?
I have a few favorite memories…
– 2005, Playing in the WCWS for the first time with all the fans and media will always be a memory I could never forget.
– 2007, when my team the Chicago bandits faced Rockford Thunder. This was the first time Jennie Finch (Bandits) and Cat Osterman (Thunder) squared off against one another! The anticipation of this game was monumental and one that only a special few got to experience.
– 2011, playing overseas in Japan and facing Ueno (2008 gold medalist) in the semi finals. This was a time I felt that I got to face one of the best pitchers in the World… and I hit a homerun!!
– 2015, Playing in my final game of my career at the NPF championships. There isn’t just one memory from that night, more just a blur. Being able to finish my career with Cat, a teammate and friend I have had the privilege of sharing the field with for 10 years. Facing Monica Abbott, in a year where I have never experienced her pitching stronger. I had the honor of playing with my great friend Natasha Watley in her last game, in the states, as well… and all I wanted to do was win for these two! Im still not sure i have all the words to describe that day…
– 2015, one week later, teaching softball in Italy. The first chance I had to work with athletes in another country and saw an opportunity to set a new goal for myself. This time it wouldn’t have to do with playing… This was my first time setting visions for myself post playing softball.
Finally, back to your arrival in France. In such a short time, what are you trying to convey to our players, women or men ? What will be your message ?
My message will be more about setting goals and creating a vision for your life and how to go about achieving those things. Of course I want to spread the good word about the game of softball and share my knowledge of the sport. But I think it’s more the idea of what playing a sport can do for you individually. And how playing in a team sport can help shape you for the rest of your life."